Tot de casa : qu’es aquò ?

Tot de casa est une association loi 1901, appuyée par la Confédération paysanne du Béarn, à l’origine de la création d’un point de vente collectif paysan installé en centre-ville d’Oloron Sainte-Marie (64).

 

Notre point de vente

Notre point de vente collectif donne accès à :

  • des produits sains, de bonne qualité nutritionnelle et gustative, des produits sans OGM, sans résidus de pesticides s’approchant de plus en plus de l’agriculture biologique pour ceux qui ne sont pas encore certifiés
  • une éducation au goût et au bien manger, notamment grâce à un partenariat avec le Lycée professionnel du 4 septembre 1870 pour sensibiliser les enfants aux produits locaux, sains et goûteux
  • des prix abordables pour tous, juste pour le consommateur et rémunérateur pour le paysan, dans une démarche de commerce équitable
  • une alimentation de qualité en centre-ville. Le quartier où nous sommes installés n’offrait plus de magasin d’alimentation générale, nous sommes venus compléter le pôle commerçant et avons su convaincre la clientèle du quartier.

Nous proposons à la vente une gamme vivante et diversifiée :

  • fruits et légumes de saison
  • fromages du pays, produits laitiers, œufs
  • viandes, volailles et charcuteries
  • pains
  • boissons (vins, bières artisanales, jus et sirops)
  • épicerie salée et sucrée
  • produits bien-être et hygiène
  • petit artisanat local.

Mais aussi des produits gastronomiques de tradition : haricot maïs du Béarn, pêches roussannes, oies grasses, chapons et poulardes, chevreaux et agneaux de Pâques, fromages d’Estives, greuil de Brebis…

 

Les problématiques actuelles par lesquelles nous nous sentons concernés

  • Problématiques sociales

Le contexte politique actuel est révélateur de l’accentuation de l’individualisme dans nos sociétés. Cause ou conséquence, on observe aujourd’hui une perte de lien entre les gens. L’industrie agroalimentaire, le développement croissant des supermarchés, la forte mise en concurrence qui encourage la délocalisation et l’intensification de notre agriculture entraînent non seulement une perte de lien au sein même des acteurs de la production mais aussi dans la relation producteur-consommateur.

Le public est de moins en moins conscient de ce qu’il mange, les acteurs de l’agriculture ne deviennent de plus en plus qu’un simple maillon d’une chaîne de production.

 

  • Problématiques environnementales

L’industrialisation et l’intensification croissantes des exploitations agricoles causent :

– une utilisation à outrance d’intrants comme les produits phytosanitaires, ou les engrais chimiques

– une perte de la biodiversité par les pratiques culturales (cultures céréalières ou prairies semées au lieu des prairies naturelles, standardisation des races et des variétés avec pour seul objectif la production de quantité).

– développement de l’utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (Maïs BT, soja résistant au glyphosate, saumons génétiquement modifiés…)

– non-respect du bien-être animal par l’élevage hors sol d’animaux qui ne voient jamais, ni le moindre brin d’herbe, ni la lumière naturelle.

– accroissement d’intrants vétérinaires à cause des problèmes sanitaires liées aux systèmes d’élevage intensifs.

 

  • Problématiques sociétales

Nous faisons face actuellement à des problèmes massifs de santé publique liés :

– à une alimentation de mauvaise qualité entraînant cancers, obésité maladies cardiovasculaires et allergies. L’accès à une alimentation de qualité gustative et sanitaire supérieure à des prix abordables est aujourd’hui difficile.

– à la disparition de la diversité gastronomique : standardisation des goûts, des saveurs et des processus de transformation.

– à des problèmes économiques dans les milieux agricoles causés par les systèmes de mise en concurrence et d’investissement démesurés dans un contexte de marchés extrêmement instables engendrant un taux de suicide très élevé chez les paysans (un tous les deux jours selon l’Institut National de Veille Sanitaire – Bossard et al. 2013)

– au peu de reprises des activités agricoles (un cédant sur deux a un repreneur)

– aux crises économiques agricoles (effondrement de la filière laitière bovine par l’arrêt bâclé des quotas, de la filière avicole avec la grippe aviaire, de la filière bovine par l’ESB (vache folle), filière porcine avec la chute brutale du prix des marchés).

Bossard C, Santin G, Guseva Canu I. Surveillance de la mortalité par suicide des agriculteurs exploitants. Premiers résultats. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2013. 26 p.

 

Comment entendons-nous y répondre ?

  •  Réponses aux problématiques sociales

Notre structure est un projet collectif qui permet la création de liens entre des paysans. Un producteur est présent en permanence sur le local situé en centre-ville où les consommateurs peuvent trouver non seulement un point de vente mais aussi un lieu de découvertes, d’échanges et de partage. Ce lieu renforce par ces contacts riches, un lien social entre les consommateurs et les paysans.

 

  • Réponses aux problématiques environnementales

Notre projet participe à la défense et au maintien de l’agriculture paysanne ; il promeut donc :

– une agriculture durable basée sur des systèmes raisonnés sur le long terme

– des races rustiques, locales et anciennes

– des petits effectifs et de la diversité sur des fermes à taille humaine

– des pratiques respectueuses des animaux et de la terre

– une agriculture économe en intrants et en énergie.

 

  • Réponses aux problématiques sociétales

– Produits à forte valeur ajoutée permettant aux paysans de vivre décemment de leur travail.

– Augmentation de l’autonomie commerciale des producteurs.

– Maintien des paysans en place afin d’évite la déprise agricole notamment en zone montagne.

– Relocalisation de l’économie, le consommateur ayant accès à des produits issus de son territoire.

– Développement d’une économie circulaire avec l’adhésion à la monnaie locale et la consommation de produits entres agriculteurs.

 

L’impact de notre structure

Le nombre de paysans adhérents croissant est pour nous une manière de mesurer la réussite de notre projet. Nous avons débuté le point de vente avec 20 membres, nous rassemblons aujourd’hui plus de 40 paysans !

Les producteurs sont de plus en plus désireux de valoriser leurs produits en vente directe ; notre structure leur permet, en plus, de pouvoir travailler sur leur manière de produire.

L’évolution des pratiques culturales est un bon exemple d’impact auquel nous avons pu participer. 5 producteurs sont engagés dans une recherche de qualité et de réduction d’impact avec la conversion en Agriculture Biologique.

 

Comment s’organise-t-on ?

Notre structure est une association loi 1901 avec un système de gouvernance collégial. Une dizaine de paysans sont « associés » : ce sont eux qui prennent les décisions relatives au point de vente collectif et qui y tiennent, chaque jour, les permanences. Une trentaine d’autres producteurs ont eux le statut « d’apporteurs » : ils confient leurs produits à la vente, mais ne sont pas impliqués dans la vie du point de vente collectif.

Toutes les décisions concernant Tot de casa sont prises lors des réunions mensuelles auxquelles participent tous les producteurs associés ainsi que la salarié.

Le point de vente collectif à contractualisé en CDI à plein temps un poste d’animateur-coordinateur.

Nous continuons de rencontrer et de créer des relations avec des producteurs qui partagent ou voudraient partager la philosophie « Tot de Casa » afin de pouvoir fédérer un réseau local paysan.

Le magasin en ligne n'est pas actif pour le moment. Merci de votre compréhension.

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